Buda: Le Palais Royal.(Budavari Palota)

Tout comme le quartier de la vieille ville, le château situé sur une colline qui surplombe le Danube a été détruit et reconstruit un grand nombre de fois pendant ses sept cents années d’existence. Après la deuxième guerre mondiale, une importante restauration dans les styles baroques et néo-classiques lui a rendu l’aspect qu’il avait à l’époque du gouvernement des Habsbourg. De la période médiévale, il ne reste que quelques salles dans les sous-sols du Musée d’Histoire et les fortifications du côté sud. De nos jours, l’ancien Palais Royal abrite deux musées et la Bibliothèque Nationale.

Après avoir traversé le Pont des Chaînes deux solutions s’offrent à vous pour accéder au Château.

 

Le Siklo ou funiculaire qui vous emmène rapidement à ses pieds,

 

ou vos gambettes qui vous permettent de combiner sport et tourisme…Pour cela il faut longer les imposants remparts de briques rouges.

 

On peut alors découvrir à son rythme la vue imprenable sur Pest.

 

A l’arrivée on franchit la Porte de Habsbourg, un portail ornemental  qui date de 1903.

 

Le Turul, oiseau mythique (il aurait fécondé la princesse Emese qui aurait donné naissance au premier chef de tribu magyar) semble monter la garde et commémore le millénaire de la conquête magyare de 896.

 

La Fontaine des Enfants Pêcheurs  est signée Karoly Senyey et date de 1912.

 

La relève de la garde à cheval se déroule autour de cette petite fontaine asséchée, au grand plaisir des touristes présents.

 

En face de l’entrée de la Galerie Nationale, la statue de Joszef Rona (1900) représente Eugène de Savoie et commémore sa victoire lors de la  bataille de Zenta (1697) contre les Ottomans.

 

Les bas-reliefs dépeignent des scènes du combat.

 

La coupole baroque d’Alajos Hauszmann a été remplacée par un dôme néo-classique après la deuxième guerre mondiale.

 

Dans les quatre ailes du Palais Royal, La Galerie Nationale (Magyar Nemzeti Galeria) expose des collections d’œuvres d’art hongroises qui vont du Moyen Age au 20ème siècle.

 

L’aile sud, quant à elle, abrite le Musée d’Histoire. (Budapesti Toreneti Muzeum)

 

A l’arrière du musée, le mur d’enceinte et les fortifications ont été reconstruits à l’identique.

 

Quelques vestiges y sont mis en valeur…

 

Du haut des remparts on aperçoit les écuries royales en contre-bas.

 

Au nord-ouest, une fois la grille aux emblèmes de Mathias Corvin franchie,

 

on arrive dans une cour intérieure  immense qui donne sur l’aile ouest de la Galerie Nationale.

 

La relève de la garde est toujours une plaisante attraction.

 

La Fontaine de Mathias a été dessinée en 1904 par Alajos Strobl. Elle représente Mathias Corvin et la belle Ilonka, jeune paysanne qui, nous dit la légende, tomba follement amoureuse du roi qui chassait incognito, lorsqu’elle l’aperçut.

 

Au sommet de la fontaine, le Roi prend la pose près de sa prise. Il domine la scène.

 

Sur les rochers, au-dessous, un chasseur souffle dans sa corne tandis qu’un deuxième se tient assis à côté des chiens au nombre de trois, qui s’abreuvent à la fontaine.

 

La jeune paysanne dévore du regard le jeune chasseur sans se douter que c’est le roi, tout en prodiguant de rassurantes caresses à la biche.

 

Sur la gauche, l’homme assis est Galeotto Mazio, poète italien qui vivait à la Cour.

 

La Porte des Lions a été sculptée par Janos Fadrusz en 1901.

 

Elle doit son nom aux félins qui l’encadrent de chaque côté des deux cours.

 

Elle donne sur une deuxième cour intérieure qui permet l’accès au Musée d’Histoire dont nous avons déjà aperçu les arrières.

 

De chaque côté de la porte d’entrée du musée, les sculptures de la Guerre et de la Paix ont été réalisées par Karoly Senyey.

 

Ressortons de ces deux cours… Face à la Porte de Habsbourg, le Palais Sandor autrefois résidence du Premier Ministre, contraste par sa simplicité. Ce bâtiment néo-classique, surnommé La Maison Blanche, est aujourd’hui l’Elysée hongrois, autrement dit la résidence du Président de la République.

 

Construit en 1806 pour le Comte Sandor par Mihaly Pollack, il est orné de bas-reliefs sculptés par Richard Torok, Miklos Melocco et Tamas Korossényi.

 

Sur la frise de la façade Sud, le Comte Sandor se fait adouber Chevalier.

 

La relève de la garde, chorégraphiée de manière très précise, est un vrai spectacle qu’il ne faut pas manquer.

 

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