Cette cité médiévale labellisée Plus beau Village de France se visite sans voiture ce qui ajoute au plaisir de la découvrir. Nichée sur un monticule au pied duquel coule l’Erve, sorte de fossé géant, Sainte Suzanne (la sainte patronne des fiancés) a résisté vaillamment à Guillaume le Conquérant au 11 ème siècle grâce à ces caractéristiques des plus stratégiques. Il fallut attendre la Guerre de Cent ans pour que les anglais prennent leur revanche en 1425 en se servant du promontoire du Tertre Ganne qui fait face à la cité et la domine légèrement.
C’est à présent l’endroit où l’on se précipite pour rapporter LA vue imprenable de l’ensemble du site.
Dominant la vallée de l’Erve, les remparts ceinturent la ville sur ses flancs Sud et Est.





Les tours rondes d’inspiration philippienne datent du 13ème siècle.





La porte du Guichet, à l’emplacement de l’ancienne entrée principale de la ville, permet l’accès à la promenade de la Poterne et au jardin médiéval.
Un peu plus loin sur la promenade, la porte de Fer ou porte de la Herse ouvrait autrefois sur l’enceinte du château.
La Tour du Guet faisait partie du système militaire de défense de la porte murée, la deuxième entrée principale de la ville avec la porte du Guichet.

La Promenade de la Poterne, est un chemin qui longe les remparts Sud et Est. On peut admirer la tourelle du Logis du château d’une part …
et, d’autre part, avoir une vue intéressante sur la Forêt de Charnie, au Sud et sur la rivière en contrebas, à l’Est.







A proximité du Château, le Vieux Manoir fait partie des bâtiments construits au Moyen Age et remaniés au fil des siècles.
C’est pendant la Guerre de Cent ans, que l’ancienne porterie est renforcée par l’installation d’un Pont Levis à deux ouvertures: une porte piétonne et une porte cochère.

L’accès à l’enceinte du Château de nos jours se fait par la porte qui se trouve entre le donjon et l’ancienne boulangerie.

On est frappé par l’immensité du lieu. Ancienne boulangerie sur la gauche donc en entrant, ancienne bergerie en face. Immédiatement sur la droite en entrant, le donjon. Dominant la Forêt de Charnie le Logis du 17 ème siècle. Des arbres centenaires semblent veiller sur le site.





Le donjon de style roman du 11ème siècle est l’élément le plus ancien. De taille imposante, ( 19,45 m de long, 15,5 m de large, pour une hauteur maximale de 19 m et des murs de 3 m d’épaisseur.), il s’élève sur trois niveaux: cellier en bas, étage de réception, le dernier niveau étant réservé aux fonctions privatives. Son niveau de confort pour l’époque est impressionnant: latrines, cheminées, « lavabos » creusés dans l’épaisseur des murs en témoignent.
Les guerres ayant détruit le château d’origine, le logis actuel a été construit au 17 ème siècle pour Guillaume Fouquet de la Varenne, alors ministre d’Henri IV. Depuis 2009, il abrite le CIAP( Centre d’Architecture et du Patrimoine).
Au pied des remparts Est, le Jardin Médiéval est l’oeuvre de jardiniers amateurs qui en se plongeant dans les livres d’enluminures du temps jadis ont réussi à recréer après moults efforts un endroit où il fait bon flâner en toutes saisons.










Si vous continuez le Chemin de la Mule Blanche qui vous a guidés jusqu’au Jardin, vous arriverez au Grand Moulin, autrefois Moulin à blé, transformé en Moulin à papier, un des derniers en France où encore aujourd’hui, le Maître Papetier fabrique sa propre pâte et des feuilles de papier « pur chiffon ».
