Budapest: Le Quartier Juif.

Erzsebetvaros, dans le septième arrondissement, tient son nom d’Elisabeth d’Autriche plus connue sous le nom de Sissi. Si on surnomme ce quartier le quartier juif ce n’est pas parce que la communauté juive y est regroupée mais parce que c’était l’ancien ghetto de Budapest pendant la seconde guerre mondiale. Ses nombreuses rues et ruelles bordées pour la plupart d’immeubles du 19ème siècle dans un mélange de styles les plus débridés  lui donnent un certain cachet et le quartier, la nuit tombée, est devenu un des endroits les plus branchés de Budapest.

En perpétuelle rénovation vu le nombre de grues que l’on aperçoit dès que l’on prend un peu de hauteur, Budapest nous offre nombreuses façades proprettes…Ici dans Akacfa utca.

Elles en côtoient d’autres qui sont encore à l’état brut…

Dans Dohany et Sip utca aussi les contrastes se succèdent.

Et au détour d’une rue, ici face à la grande synagogue, une mosaïque de Roth Miksa intitulée « Four seasons » qui date de 1901.

La guerre ayant endommagé beaucoup de maisons et d’immeubles certains ont été transformés en « ruin bars ». Le plus célèbre et le tout premier c’est le Szimpla Kert, fondé en 2001. Celui qui a créé la tendance puisque depuis, une vingtaine de bars du même genre ont proliféré.

Celui-ci s’étend sur plusieurs étages et chaque pièce est devenue une salle de bar. C’est par hasard que je suis entrée à l’intérieur en pleine journée et que j’ai pu photographier en toute tranquillité les lieux qui sont réputés bondés en soirée par ceux et celles, touristes ou pas, qui veulent écouter un concert live, manger quelque chose ou simplement y boire un verre. Beaucoup de couleur,

Et de graffitis…

Ces lieux ne sont pas rénovés mais décorés artistiquement avec des objets de récup qui apporte la touche fun.

Personnellement j’ai adoré la baignoire détournée en canapé…

Son charme, ce quartier le doit aussi à la présence de nombreuses boutiques de designers hongrois,

de ses enseignes et de ses affiches « vintage »

et à celle de street artists talentueux.

Petits bistrots, épiceries, brocantes, salons de coiffure aux airs des années 60 achèvent le tableau ou devrais-je dire la carte postale…

Mélange d’architecture byzantine, arabe et classique, la Grande Synagogue de Budapest connue pour être la plus vaste d’Europe,  a été construite en 1859 par l’architecte viennois Ludwig Von Förster et peut accueillir jusqu’à 3000 fidèles.

Sous la grande rosace située entre les deux tours, une inscription en hébreu du second Livre de Moïse.

Les  deux tours de 43 mètres (sorte de minarets mauresques) rayées rouge et jaune et richement décorées sont coiffées chacune d’un dôme en bulbe noir et doré.

Dans les jardins transformés en cimetière fermé au public reposent près de 2000 personnes.

Un monument dédié à l’holocauste rappelle la période la plus noire de l’Histoire.

A l’arrière, le Parc Raoul Wallenberg, rend hommage aux 600 000 juifs hongrois morts pendant la seconde guerre mondiale et à ce diplomate suédois qui, en poste à Budapest à l’époque, délivra des passeports suédois aux juifs et créa hôpitaux, crèches et soupe populaire.

Le Saule Pleureur qui date de 1991 est une création d’Imre Varga. Chacune de ses feuilles porte le nom d’une personne juive décédée pendant la seconde guerre mondiale, victime du nazisme.

Laisser un commentaire