Catégorie : A PARIS…

Bientôt de retour pour de futures articles! mais en attendant, je souhaite à toutes et tous de bonnes fêtes de fin d’année en dépit du contexte …merci encore de vos visites toujours aussi nombreuses malgré le manque de nouveauté. Prenez bien soin de vous. Au plaisir de vous retrouver courant janvier.

Nos déplacements n’étant autorisés que dans un rayon d’un kilomètre, il me manque des photos pour achever le reportage que je prévoyais partager avec vous ce mois-ci. Je vous remercie d’être toujours aussi nombreux, voire davantage pendant les périodes de confinement 😉 , à feuilleter régulièrement mon blog et vous promets de revenir au plus vite, dès que possible, vers vous. D’ici là, bonne lecture et prenez bien soin de vous ! 

Aubeterre sur Dronne. (17)

Ce tout petit bourg d’à peine quatre cents habitants qui domine la vallée de la Dronne, existe depuis le début du 11ème siècle et doit son nom à la falaise de craie blanche qui domine le village, Alba Terra en latin. Il se trouve à une cinquantaine de kilomètres d’Angoulême aux portes du département de la Dordogne. Et si je vous en parle aujourd’hui, c’est parce qu’il recèle une des plus belles églises monolithes souterraines de France, classée monument historique: l’église Saint Jean qui a été creusée dans la falaise dès le sixième siècle. Mais c’est au 12ème siècle, que des moines bénédictins ont considérablement augmenté ses dimensions.

On est d’emblée frappé par la hauteur impressionnante de la voûte d’une vingtaine de mètres, l’église s’étendant sur 27m de long et 16 mètres de large.

A une quinzaine de mètres du sol, une galerie, sorte de triforium, courent sur trois de ses côtés.

Inspiré du Saint Sépulcre de Jérusalem, un reliquaire en pierre de six mètres de haut, véritable joyau de l’art roman, trône au beau milieu de l’abside.

De très nombreux sarcophages médiévaux sont installés dans la chapelle primitive invitant les visiteurs au recueillement.

La crypte qui dépendait vraisemblablement de la chapelle primitive a été découverte par hasard en 1961. Longue de 17mètres, elle était réservée à l’usage des chanoines.

Creusée à même le sol et ornée d’une croix grecque, subsiste ce qu’on pense être une cuve baptismale paléochrétienne ou une fosse à reliques.

Niches et croix, tout est creusé dans la roche.

Le Château d’Aubeterre avait été édifié juste au-dessus de l’église monolithe et y avait un accès direct. De l’ancien château féodal, ne subsiste que le châtelet d’entrée du 16ème siècle.

Sur le flanc de la colline le village, labellisé  » Plus beau village de France », semble vouloir se fondre dans un écrin de verdure…

La place du village est des plus agréables l’été avec ses multiples terrasses ombragées et ses nombreux commerces.

Ses maisons blanches aux toits de tuiles couleur miel,

et ses venelles pentues, elles aussi ombragées, lui confèrent un petit air méridional des plus sympathiques.

Objets artisanaux ponctuent la promenade…

L’oeil se régale de chaque détail…

Etablis à Aubeterre depuis le 13ème siècle, les Cordeliers étaient puissants et avaient la responsabilité de l’hôpital du village, accueillant et soignant les pèlerins de Compostelle. Chassés pendant les guerres de religion, ils seront remplacés par les moines Minimes. Du couvent des Minimes on aperçoit une façade quelque peu austère.

On peut visiter la chapelle et admirer ses voûtes sur croisée d’ogives et son retable en pierre blanche.

Une autre église, l’église St Jacques, détruite pendant les guerres de religion, a été pratiquement entièrement reconstruite au début du 18ème siècle mais sa façade de style roman saintongeais, classée monument historique, date du 12 ème siècle.

Le portail aux influences hispano-mauresques est magnifique.

L’intérieur est sobre et doit son attrait à une charpente apparente de toute beauté.

En sortant, on tombe sur cette tour surmontée de mâchicoulis, témoin du passé militaire du bâtiment.