Lorsqu’on arrive à Rochefort en Terre, situé sur une butte qui domine la Vallée du Gueuzon, on est frappé par la grande diversité de son architecture en très bon état de conservation. Maisons à pans de bois, demeures Renaissance de style gothique ou classique se côtoient harmonieusement dans une abondance incroyable de fleurs et de verdure ce qui fait de ce village également, l’un des plus beaux de France. Ses enseignes stylisées, ses ruelles pavées, les ornementations diverses des demeures ajoutent à son charme.
Voir Rochefort en Terre, ça se mérite! L’idéal c’est de s’arrêter au pied du village pour pouvoir emprunter le petit chemin pavé ou les escaliers de pierre qui peuvent sembler interminables mais qui permettent de déboucher sur l’immense Place des Halles qui était la place principale au 17ème siècle.

Les Halles construites en U abritent depuis peu l’Office de Tourisme mais pendant longtemps, c’était un lieu de marchés, de foires et de festivités.


En face, la Mairie se démarque grâce à sa magnifique guirlande de glycine bicentenaire, paraît-il.


Déambulons dans les ruelles pavées pour admirer les façades fleuries…





Venelles pentues et escaliers mystérieux se succèdent … alors on monte, on descend, on monte …




Toujours à la recherche de détails architecturaux, personnellement, je me régale…




Les fenêtres en particulier regorgent de trésors…





Le village exhibe fièrement ses enseignes et ses façades d’un autre temps.

On s’amuse à repérer les portes en bois sculpté, vestiges d’une époque révolue.




Sur les hauteurs du village, vue panoramique sur les toits et la campagne environnante assurée!



Avec ses maisons de pierre, ses colombages et ses fleurs à profusion, la Place du Puits ne peut que nous séduire. Un vrai décor de carte postale!



Quant à l’ancien puits qui a donné son nom à la place, le voilà reconverti en superbe bac à fleurs.

La boutique d’un antiquaire, à laquelle on accède par un escalier de pierre, se pare d’une jolie marquise en écailles d’ardoises.


En face, au-dessus de la porte d’une bâtisse du 17ème siècle, une balance sculptée rappelle qu’en ces lieux, siégeait autrefois le Tribunal Seigneurial.


La Maison à Tourelles, anciennement demeure des chanoines et des chapelains, de style gothique flamboyant mâtiné de renaissance bretonne, date du milieu du 16ème siècle. Elle est classée aux Monuments Historiques depuis 1926.


De l’ancienne forteresse médiévale, il ne reste plus grand chose. Quelques traces que l’on peut percevoir en gagnant les jardins du nouveau manoir.




C’est le peintre américain, Alfred Klots qui, tombé amoureux du village, transforme au début du 20ème siècle, les anciennes écuries du château en manoir de style néogothique. Quelques éléments de style gothique et renaissance sont alors prélevés sur un autre château (celui de Keralio, dans une autre commune du Morbihan), de même que la chapelle qui sera remontée dans le parc.





A ne pas manquer: une très belle statue de la Vierge,

et les multiples ornements qui couronnent chacune des portes de la bâtisse.




Notre-Dame de la Tronchaye. Encore une belle surprise que cette église avec son clocher roman et sa façade de style gothique flamboyant. Son nom? Elle le doit bien sûr à une légende, nous sommes en Bretagne! de même que son emplacement qui surprend parce qu’en contrebas. En effet, pendant les invasions normandes, au 10ème siècle, un prêtre aurait caché une statue de la Vierge et l’Enfant dans un tronc d’arbre (tronchaye) à cet endroit. Deux siècles plus tard, une bergère l’aurait trouvée et on aurait donc construit l’église à l’endroit même de la découverte.





Le calvaire, qu’on surnommait la Bible des Pauvres, taillé dans le granit, se « lit » sur trois niveaux. Dans la partie supérieure, les sculptures racontent la Crucifixion et la Descente de la Croix. Au centre, les quatre statues représentent Saint Jean-Baptiste, Saint Jacques, Saint Pierre et Saint Paul. Le socle décrit les scènes de la Passion.




Construite à même la roche, en l’occurence, du schiste, l’église a suivi les mouvements du sol et l’on remarque d’emblée la curieuse inclinaison des colonnes. D’où les multiples rajouts au cours des siècles pour tenter de la stabiliser.



La tribune est de style flamboyant et offre aux visiteurs ses 16 panneaux de bois finement sculptés (16ème siècle),

A l’opposé, on peut noter la sobriété de la chaire à prêcher et quelques statues polychromes ici celles de Saint Mathurin et de Françoise d’Amboise, Duchesse de Bretagne par son mari. (Devenue veuve, elle fait le vœu dans l’église de la Tronchaye de ne plus jamais se marier et finira au Carmel.)



La bannière est celle du Grand Pardon qui a lieu chaque année au mois d’août.

Le vitrail du chœur, qui représente la Sainte Famille (1926) et le vitrail de la Bergère découvrant la statue de la Vierge dans le tronc d’arbre (1927) sont l’œuvre d’un artisan verrier d’Angers.


Notre Dame de la Tronchaye est une vierge noire sortie tout droit de l’iconographie chère au Moyen Age européen. L’antique statue en bois a traversé les âges sans faiblir…



Abondance de retables, décors sculptés et colorés qui donnent beaucoup d’éclat à l’ensemble des lieux.





Quittons le haut du bourg et suivons la rue de l’Etang jusqu’à la porte du même nom. Au sud du village, cette porte était l’une des entrées de Rochefort en Terre et correspondait à la route du sel qui venait par la Vilaine de Guérande ou de la Roche-Bernard.

Passons la porte pour trouver un joli lavoir communal du 16ème siècle. Le lieu est paisible et bucolique malgré la proximité des zones de stationnement pour touristes.

