Budapest: Le Mont Gellert. (Mont Gérard)

Le Mont Gellert (Gellert Hegy) est l’un des quartiers les plus agréables de Budapest. Il a pris le nom de l’Evêque qui, jeté à la mer par les païens qu’il comptait convertir, mourut noyé en 1046. Du haut de ses 140 mètres dominant le Danube, il offre une superbe vue sur toute la ville. Autour des vestiges de la citadelle construite par les Habsbourg après le soulèvement de 1848, un parc invite à la promenade et au pique-nique.

Dressée devant une colonnade en hémicycle, œuvre de Francsek, la statue de Saint Gellert élevée en 1904 par Gyula Jankovits sur le site de son martyre, domine la ville.

Par temps clair on peut voir les méandres du Danube jusqu’à l’île Marguerite.

et s’amuser à repérer les différents monuments emblématiques de la ville ou à compter les nombreuses grues qui témoignent de l’activité intense liée à la construction et à la rénovation de la ville.

Pour y accéder il faut prendre le Pont de la Liberté. (Szabadsag hid). Construit entre 1894 et 1899 par Janos Feketehazy, il a longtemps porté le nom de l’Empereur François-Joseph qui en fut l’instigateur.

Reconstruit à l’identique après la guerre on y retrouve les armoiries royales, la couronne des Arpad…

et les fameux « turuls » oiseaux mythiques déjà évoqués lors de la visite du Palais Royal de Buda.

L’Hôtel et complexe thermal Gellert, alimenté par des sources chaudes naturelles, construit au pied du Mont Gellert, entre 1913 et 1918 par Armin Hegedus, Artur Seestyen et Isidor Sterk,  vaut qu’on s’y arrête pour admirer son style Sécession aussi bien à l’extérieur qu’à l’ intérieur.

La façade face au Danube est des plus imposantes.

Des sculptures autour du thème de l’eau et du bain encadrent la porte d’entrée des thermes.

Les balcons sont dotés de balustrades Sécession, ornées d’oiseaux et de lyres, des plus élégantes.

Les  tours et tourelles du complexe tirent tout droit leur forme des stupas indiens et des dômes turcs.

A l’intérieur, le décor Sécession est d’origine: superbes mosaïques, vitraux, immenses verrières qui laissent entrer un flot de lumière.

Une élégante fontaine sur fond de mosaïque attire les visiteurs au fond du hall d’entrée.

Vitraux colorés, ornements sculptés, statues de marbre, ajoutent au charme de l’endroit.

L’Eglise de la grotte.

Sur le flanc sud du Mont se trouve l’entrée de l’Eglise troglodytique inspirée de celle de Lourdes dans son aménagement intérieur par Kalman Lux.

A l’entrée, une statue de Szent Istvan ( Saint Etienne) rappelle qu’il fut le fondateur de la Hongrie et celui qui instaura le christianisme dans son pays.

La caverne abrite une copie de la Madone noire de Czestochowa et une image de l’aigle polonais.

Saint Kolbe moine polonais déporté à Auschwitz sacrifia sa vie pour sauver d’autres détenus.

Dans chaque recoin de la grotte de multiples statuettes de la vierge et des saints appellent au recueillement.

La chapelle se divise en plusieurs salles taillées dans la roche.

La chapelle Saint Etienne (Szent Istvan) abrite de magnifiques sculptures en bois, œuvres de Bela Ferencz.

La Citadelle.

Deux cent vingt mètres de long, soixante mètres de large et des murs hauts de quatre mètres. Telle est la Citadelle construite entre 1850 et 1854 pour soit disant protéger Budapest mais surtout dans le but d’intimider la population. Elle n’a pas grand intérêt si ce n’est le panorama que nous offrent les nombreuses terrasses aménagées pour reprendre son souffle lors de l’ascension.

Le Monument de la Libération. (Felszabadulasi Emlekmu) élevé pour commémorer la libération de Budapest par l’Armée Rouge en 1945 est l’œuvre de Zsigmond Kisfaludi Strobl. L’ensemble atteint 14m de haut et se voit  de très loin.

Le personnage central, une femme, lève une palme.

A ses pieds une allégorie du Progrès et une allégorie de la lutte contre le Mal.

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