Budapest: Andrassy ut.

C’est en 1885 que le nom du Comte Andrassy, qui en était l’instigateur, fut donné à l’une des rues les plus emblématiques de Budapest. Celle qu’on appelle « Les Champs Elysées Budapestois » s’étend en ligne droite sur plus de deux kilomètres et relie Varosliget (Le Bois de Ville) et  Hosok Ter (La Place des Héros) à Erzsebet Ter (La Place Elisabeth). Ses hôtels particuliers du 19ème et 20ème siècle lui ont valu d’être classée au patrimoine mondial par l’Unesco depuis 2002.

Au milieu de cette longue avenue, la place de l’Octogone ( Oktogon Ter )qui tient son nom de sa forme, dessert les principales artères de Budapest.

De la Place de l’Octogone à la place Elisabeth, les façades regorgent de détails et d’éléments inspirés du style Néo-Renaissance qui ont remis à la mode les formes de l’Antiquité : pilastres, frontons et colonnes.

Angelots et mascarons fleurissent sur les portes, le long des murs et aux fenêtres.

C’est dans cette partie très animée de l’avenue que l’on va trouver toutes les boutiques de luxe telles que Rolex,

Gucci,

Armani,

Vuitton et autres de la même veine…

Cafés, salons de thé haut de gamme, façade Art Sécession du Grand Magasin de Paris (Parizsi Nagyaruhaz) achèvent le tableau.

En face l’Opéra, malheureusement en travaux de rénovation lors de mon passage, le Palais Dreschler, construit en 1883 d’après les plans d’Odon Lechner et de Gyula Partos, abrite l’Institut de Danse de Budapest. Il avait l’air déserté, sans doute dans l’attente de travaux lui aussi.

Ce qui surprend aussi à Budapest ce sont les façades qui changent vraiment de couleur selon la lumière. Le même palais à l’ombre…

A hauteur de la Place de l’Octogone, deux petites places ombragées se font face à face.

Côté pair, celle qui longe l’Opéra, on y voit la statue de Mor Jokai, romancier et grande figure de la littérature hongroise.

Et celle, côté impair, où se dresse la statue du poète Endre Ady très célèbre lui aussi dans son pays. L’endroit, piétonnier, est des plus sympas avec ses multiples terrasses de bars et brasseries, et mène à l’Académie Franz Liszt.

Statues du musicien et de personnalités hongroises ponctuent la promenade.

L’ Académie Franz Listz, de style éclectique tardif, a été construite par Kalman Giergl et Floris Korb entre 1904 et 1907.

Une sculpture en bronze de Listz signée Alajos Strobl trône majestueusement au-dessus de l’entrée principale.

De chaque côté de la porte, les  bas-reliefs sont l’œuvre d’Ede Telc et illustrent l’histoire de la musique.

Au-dessus de la marquise, des atlantes semblent supporter tout le génie de l’artiste.

A l’intérieur, le hall bleu, bronze et or  et la décoration de style Sécession donne envie de s’y aventurer davantage.

On se délecte de chaque détail…

Lorsqu’on reprend l’avenue en sens inverse, entre la Place de l’Octogone et la Place des Héros on passe devant le Musée de la Terreur. Il se trouve dans les anciens locaux de la police secrète des gouvernements nazis puis communistes.

Lorsque le soleil le veut bien, on peut voir l’ombre du mot terreur s’afficher sur le mur de l’immeuble.

Devant le musée, une interprétation artistique du Rideau de Fer et un pan du Mur de Berlin évoquent l’un des pires moments de l’Histoire.

Les médaillons, tout le long du bâtiment sont les portraits des victimes de la police secrète.

Place Kodaly korond, je reste bouche bée devant un ensemble d’immeubles à sgraffites qui, malheureusement, semble être un lieu privé.

Immeubles et maisons particulières cossues et élégantes se succèdent tout le long de l’avenue.

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