Eglise paroissiale de Laval jusqu’en 1160, la chapelle Notre Dame de Pritz est une propriété privée située au nord de Laval, sur la rive droite de la Mayenne. C’est une famille mayennaise qui se la transmet de génération en génération depuis 1794. On peut la visiter pendant les journées du patrimoine pour admirer ses peintures murales remarquables qui datent pour la plupart du 12ème siècle.
Sanctuaire attesté en 710, la petite chapelle en pierres se développe principalement entre le 11ème et le 12ème siècle.
Elle conserve des vestiges de maçonnerie qui date de l’époque carolingienne dont le mur gouttereau de la façade nord (8ème, 9ème et 10ème siècle).
Pour accéder à la nef on emprunte une porte rouge du 17ème siècle et des marches qui sont d’anciennes pierres tombales mérovingiennes.
La nef dont la charpente est apparente fait une trentaine de mètres de profondeur.
Elle est séparée du choeur par une clôture à jours du 16ème siècle.
Le chemin de croix, à l’entrée est en terre cuite et date du 19ème siècle.
On remarque sur la droite, Marie Madeleine et ses parfums. Sainte Véronique tient le saint suaire.
Deux peintures superposées représente St Christophe sur le mur nord derrière le chemin de croix. La première date du 15ème siècle, la deuxième, du 16ème.
Une statue du même saint nous accueille à l’entrée.
Sur le mur, on peut reconnaître un martyre de Sainte Catherine.
La voûte au-dessus du choeur est décorée d’un calendrier des saisons qui représente les travaux des champs.( 12 ème et 13ème siècle.)
De la première campagne de fresques du début du 12ème siècle, il reste six vieillards de l’Apocalypse,
et un cycle de la Vierge: Annonciation , Nativité, Vierge allaitante.
Une succession de peintures murales plus ou moins bien conservées témoignent des différentes campagnes de fresques qui se sont déroulées de l’époque médiévale à la Renaissance.
Le retable de 1677 serait vraisemblablement l’oeuvre du lavallois Michel Lemesle qui a signé les statues de Saint Paul et de Saint Pierre.
Contre le mur sud de la chapelle, les gisants sculptés représentent André de Merienne et sa femme, seigneurs et bienfaiteurs des lieux.