Estampillé lui aussi parmi les plus beaux villages de France, Carennac, à flanc de falaises, au-dessus de la Dordogne, doit sa physionomie à l’ancien prieuré clunisien fondé au 11ème siècle autour duquel il s’est bâti. Détruit lors de la Guerre de Cent ans, le petit bourg sera reconstruit au 15ème siècle intégrant alors le style Renaissance. Ce sont tous ces vestiges, ces mélanges qui lui confèrent un charme certain.
Le Château des Doyens, construit au 16ème siècle était le logement du responsable ecclésiastique du prieuré. Il abrite à présent un musée « Espace Patrimoine du Pays d’Art et d’Histoire de la Dordogne » fermé le dimanche matin, moment de ma visite. Malheureusement, je n’ai donc pas eu accès à l’intérieur ni au cloître assurément fabuleux.
En pierre blanche du pays, on remarque ses fenêtres à meneaux et ses tourelles massives. Un buste devant les arcades(et derrière le petit marché) atteste que Fénelon y a vécu autrefois.
Jouxtant la porte fortifiée qui donne accès au château, une maison classée aux monuments historiques depuis 1938.
Lorsque l’on franchit cette porte fortifiée, on fait un énorme bond en arrière en se retrouvant dans l’ancienne cour pavée du prieuré.
Face à la porte, accolée au Château, l’Eglise Saint Pierre et son magnifique tympan du 12ème siècle.
Le Christ, assis sur un trône richement orné, tient Le Livre et bénit l’assistance. Autour de lui, les symboles des quatre évangélistes. Jean, l’aigle ailé. Luc, le taureau ailé. Marc le lion ailé. Mathieu, l’homme-ange.
Les 12 apôtres le contemplent .
De chaque côté du porche, un bestiaire propre à l’art roman taillé dans la pierre.
A l’intérieur, ce qui frappe ce sont les épais et imposants piliers des trois nefs.
Les chapelles ont conservé leurs voûtes peintes.
Parmi les vues d’ensemble, une permet d’apercevoir son clocher roman carré.
On déambule dans les étroites et discrètes ruelles.
Chacune des maisons mérite notre regard…
On s’attarde tantôt sur une porte, tantôt sur une fenêtre.
Toitures à tuiles sombres, tourelles et hautes cheminées ajoutent au charme de l’endroit.
Presque dissimulée derrière un rideau d’arbres, la Chapelle Sainte Anne est devenue galerie d’ art.
Face à l’île Calypso, au bord de la rivière, une tour d’escalier du 16ème siècle fait la joie des photographes.