Avec la rue Andrassy, la rue Vaci( Vaci utca) qui s’étend de la place Vorosmarty au Marché Central, à hauteur du Pont de la Liberté, est l’une des rues les plus fréquentées par les touristes. Située dans le cinquième arrondissement de Budapest, elle est piétonne et regorge de restaurants et de boutiques. Sa construction remonte au 18ème siècle mais l’on y trouve très peu de maisons de cette époque. La plupart des immeubles sont plus récents et il faut lever les yeux pour apercevoir les façades les plus intéressantes -un bon nombre dans le style Art Sécession- puisque la moitié inférieure est la plupart du temps, il faut bien le dire, enlaidie par les vitrines des magasins.
A deux pas du Pont de la Liberté, Le Marché central couvert (Köspönti Vasarcsarnok) a été construit par Samu Pecz en 1897.
De style néogothique, tout en brique et acier, son imposante façade et son toit décoré de céramique Zsolnay se repèrent facilement!
On peut s’attarder devant l’entrée pour admirer les fameuses tuiles colorées qui brillent aussi bien sous le soleil que sous la pluie et autres détails architecturaux.
Son architecture métallique d’une hauteur impressionnante, lui donne davantage une allure de gare que celle d’un marché.
L’étage est réservé aux touristes et il y a foule à l’heure du repas car on peut y manger des produits locaux.
L’artisanat n’a rien de très original à offrir…
Le rez-de-chaussée est consacré au marché alimentaire classique. Plus de 180 éventaires donnent ainsi leur chance à un grand nombre de petits producteurs. On y trouve les produits locaux: paprika, salami, épices et les allées sont colorées et pleines de senteurs délicieuses.
C’est dans la rue Vaci qu’on trouve un nombre impressionnant de bâtiments de style Sécession. Le Buddha bar face au restaurant Kfc.
Un joli passage donne vue sur le Mont Gellert.
Au n°20, l’hôtel Mercure, autrefois Hôtel Taverna, est un ensemble architectural post moderne conçu par Jozsef Finta.
On revient au style Sécession avec le n°15, le restaurant Sorforras qui se trouve dans un immeuble conçu par Geza Majorossy et Elek-Vince Hofhauser en 1901.
Il faut lever la tête pour en apprécier tout le charme.
Juste à côté au n°13 voici le plus vieil édifice néoclassique de la rue, construit en 1805.
Mais le n°11b, construit en 1912 par Samuel Revesz et Jozsef Kolla, renoue avec le style Sécession.
Ainsi que le n°11, la Maison Thonet, un vrai petit bijou toute habillée de céramique Zsolnay et de moulures crénelées. Edifiée entre 1888 et 1890, elle est l’œuvre de deux architectes Gyula Partos et Odon Lechner.
S’ensuit le n°8, immeuble construit en 1906.
Une charmante petite place: Kristof Ter…
qui fait face au café Anna situé au n°5.
Dans une rue adjacente un immeuble qui semble tout de cuivre vêtu attire le regard. Il abrite une galerie d’art.
Dans la rue Becsi donnant sur la place Szervita un autre superbe exemple de l’architecture Sécession bâti par Henrik Böhm et Armin Hegedus en 1906: la façade vitrée de l’ancienne Banque Torok.
La mosaïque, intitulée « Gloire à la Hongrie » est l’œuvre de Miksa Roth. Les anges et les bergers entourent la Vierge,(Sainte Patronne de la Hongrie) vers laquelle accourent Ferenc Rackoczi, le Comte Istvan Szechenyi et Lajos Kossuth tous trois grandes figures de l’histoire de la Hongrie et ardents défenseurs de leur Patrie.
Dans le prolongement de la rue, devenue Petofi utca, on tombe sur la façade somptueuse du Parizi udvar, toute en céramique elle aussi. Elle a été construite en 1817 par Mihaly Pollack pour le baron Jozsef Brudern qui a donné son nom à cette grande bâtisse dont le rez-de-chaussée était aménagé comme une galerie marchande.
De surprenants personnages semblent penchés à leur fenêtre et vouloir prendre part à l’animation de la rue.
Des décorations de style oriental et une foison de détails architecturaux viennent ajouter au charme bien particulier de l’ensemble.
Beaucoup plus sobre mais toujours dans le style Art Nouveau: le passage Hermès réalisé par Geza Karman et Gyula Ullmann.