Le Musée Picasso dans le 3ème arrondissement se trouve à l’intérieur de l’Hôtel Salé qui doit son nom à son premier propriétaire, Fermier Général des Gabelles, chargé de récolter l’impôt sur le sel. C’est un joli petit hôtel particulier du 17ème siècle racheté par la ville de Paris en 1964 et classé monument historique en 1968. Récemment restauré et modernisé, il offre un sous-sol où sont reconstitués les différents ateliers de Picasso et quatre niveaux de 6 à 8 petites salles très lumineuses qui donnent à l’ensemble son côté chaleureux.
La visite de salle en salle permet de suivre l’évolution de Picasso, dans un ordre chronologique, tout au long de sa vie ponctuée par les guerres (celle d’Espagne et les deux guerres mondiales) et une vie amoureuse tumultueuse. Au niveau 3, se trouve sa collection personnelle où les grands maîtres du passé (Renoir, Courbet, Cézanne…) côtoient les œuvres de ses amis proches (Braque, Matisse, Derain…)
Un cadre de toute beauté où sont mises en valeur des œuvres variées (peintures, dessins, collages, sculptures) qui permettent de suivre avec grand plaisir son parcours. Les salles sont petites donc intimes et la fréquentation étant raisonnable, il était possible d’apprécier longuement chaque toile.
Au niveau 0, se trouvent les œuvres de Picasso jusqu’à la première guerre mondiale.
Ses débuts sous l’influence des grands peintres espagnols du 17ème siècle puis sous celle de peintres post impressionnistes modernes tels que Van Gogh, Cézanne ou Toulouse Lautrec.
La période bleue, la période rose, un ensemble d’études remarquables qui retrace le processus de création des Demoiselles d’Avignon et l’entrée de Picasso dans l’Art Moderne qui l’amène avec son ami Braque au cubisme auquel il renoncera en 1915.
Au niveau 1. A partir de 1916, Picasso revient à une peinture plus classique. Dans les années vingt il s’inspire des surréalistes. Dans les années 30 il travaille les grands formats. A partir de 1937, ses œuvres sont marquées par la guerre d’Espagne et la deuxième guerre mondiale.
Après l’expérience des collages, les tableaux de Picasso gagnent en relief.
Niveau 2.
Picasso , passionné de tauromachie depuis l’enfance, reproduit les scènes de corrida où le Taureau tient une place primordiale jusqu’à la représentation du Minotaure (mi-homme, mi-taureau), dualité humanité/bestialité.
Pendant les années de guerre, nombreux portraits de femmes, natures mortes avec la présence de bougies et crânes humains, expriment la violence , la cruauté et la Mort inéluctable.
Après la 2ème guerre mondiale, Picasso quitte Paris pour le Sud de la France. Et traite de sujets plus légers, colorés dans des tableaux de vie de famille. Enfin la dernière période, Picasso se confronte avec les illustres peintres qui l’ont précédé et fait une relecture de leurs chefs d’œuvre en réalisant une série « d’après… »
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