L’Eglise Saint Eustache. (1er)

Au  cœur du quartier des Halles, en lieu et place d’une chapelle dédiée à Ste Agnès au XIIIème siècle, se dresse l’Eglise St Eustache dont la construction débute en 1536  dans le style gothique flamboyant et selon les plans et les principes architecturaux identiques à ceux de Notre Dame de Paris. Problèmes de financement, de terrain et surtout guerres de religions ralentissent son édification qui ne s’achève qu’en 1640. Saccagée à la Révolution puis victime d’un incendie elle est restaurée en 1840.

A cause de ses proportions, l’église St Eustache s’apparente davantage à une cathédrale. C’est sans doute son mélange de styles qui attire autant de visiteurs.

Sur le portail du croisillon sud, on  retrouve des éléments Renaissance (rinceaux et coquilles).

Lorsqu’on pénètre dans l’église on est tout de suite frappé par la hauteur des voûtes (33m) et la multiplicité des piliers imposants de style Renaissance qui les maintient. Le gothique flamboyant se retrouve au niveau des voûtes d’ogives.

Corbeilles de fleurs et chérubins décorent en nombre les chapiteaux.

A la croisée du transept, on voit nettement que le premier étage de l’élévation et ses très hautes colonnes est partagé en deux étages (double rangée de vitraux) au niveau des chapelles latérales.

L’église est très lumineuse grâce aux verrières sur trois niveaux. Celles du chœur ont été préservées et sont l’œuvre d’Antoine Soulignac. (1631)

Le banc d’œuvre est du 18ème siècle. Il a été réalisé vers 1720 par Pierre Lepautre d’après les dessins de Cartaud. Quatre colonnes cannelées soutiennent un portique grec. La statue accompagnée de trois anges est celle de Sainte Agnès.

Face au banc, la chaire à prêcher du 19ème dessinée par Victor Baltard.

Sur les côtés pas moins de 25 chapelles. Dans celles de Saint Vincent de Paul, Sainte Cécile et des Saints Anges, les peintures murales ont survécu et datent du 17ème. Dans les autres chapelles, elles ont été reproduites à l’identique au 19ème siècle et doivent leur restauration à Victor Baltard. Plus de trente peintres s’y employèrent entre 1848 et 1870.

La chapelle Colbert.

Le tombeau avait été dessiné par Charles Le Brun et sculpté par Antoine Coysevox et Jean-Baptiste Tuby (1685- 1687).Ce qu’il en reste: une statue de Colbert, à genoux et les mains jointes, surmonte un sarcophage de marbre noir. A gauche, sur le sol est assise la Fidélité et à droite,  l’Abondance.

La chapelle de la Vierge.

La statue en marbre a été sculptée par Pigalle (1748) et c’est au peintre Thomas Couture (maître de Manet)  qu’est confiée l’exécution des fresques murales qui remplacent les anciennes fenêtres. (1851-1856) La Vierge des Anges sert de toile de fond à la Vierge à l’Enfant.

Chapelle des Pèlerins d’Emmaüs.
Œuvre contemporaine de Raymond Mason (né en 1922)
«Le Départ des fruits et légumes au cœur de Paris»

Sur la place René Cassin face à l’entrée de l’église, une sculpture en grès tend l’oreille. Il s’agit d’une œuvre de l’artiste français Henri de Miller intitulée « Ecoute ». (1986)

Sur les parois de protection des travaux qui s’opèrent tout autour, quelques artistes de rue  ont laissé leur griffe…

Kraken connu pour ses nombreuses pieuvres disséminées un peu partout dans la capitale.

Et Agnès B. oui, oui c’est bien la directrice de la marque de prêt-à-porter qui s’intéresse à l’art urbain, le collectionne et l’encourage.

 « Ce qui me tient à cœur et que je ne cesse de répéter, c’est que le graffiti n’est pas une pollution. Au contraire, c’est un art riche. Quelque chose qui embellit la vie, qui embellit la ville.» agnès b.

 

 

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