La rue de Charonne.(11ème)

Dès le début du 17ème siècle, l’ancien chemin qui menait au village de Charonne (village de vignerons et de cultivateurs) est, tout comme la rue du Faubourg Saint Antoine, dédiée aux ateliers et logements des ébénistes de l’époque. C’est donc une des plus anciennes voies de la capitale. Descendre cette rue, qui n’offre rien de particulièrement touristique, c’est partir à la recherche des traces du passé et les petites incursions dans les rues adjacentes offrent  elles aussi, quelques surprises à ne pas manquer.

Par exemple, le bistrot Melac, bar à vins offrant une cuisine du terroir (plutôt auvergnate) au coin de la rue Emile Peu. Vous ne pouvez pas le manquer avec sa devanture rouge surmontée d’une guirlande de vigne dont  on aperçoit un des pieds qui s’enfonce sous le trottoir, son propriétaire, Jacques Mélac, ayant eu l’idée originale de planter de la vigne à l’intérieur de son établissement! Et depuis, chaque second weekend de septembre, on y fête les vendanges dans les rues alentours interdites à la circulation  tout en dégustant vins, fromage, charcuterie au son de l’orchestre local. La quarantaine de bouteilles produites n’est jamais vendue mais gagnée lors d’une tombola et des gens connus comme Jean Dujardin, Cabu, Sanseverino ou Jean Claude Dreyfus ont mis leur célébrité au service de cet événement.

D’autres surprises nous attendent à chaque coin de rue …il faut lever le nez, fureter un peu. Colonnes de fenêtres en trompe l’œil, mur végétal, street art, s’offrent à celui qui regarde.

A l’angle de la rue Faidherbe, nous voici face au Palais de la femme , restauré entre 2006 et 2009, dédié à la prévention de l’exclusion sociale et à l’insertion.

Au 17ème siècle et jusqu’en 1904, c’était l’emplacement d’un couvent. En 1910, les architectes Auguste Labussière et Célestin Longeray édifient le bâtiment actuel qui sert d’hôtel populaire pour les hommes célibataires. Il devient hôpital de guerre pendant la première guerre mondiale. C’est en 1926 qu’il est racheté par l’Armée du Salut. Plusieurs de ses salles communes sont inscrites au Monuments Historiques.

A noter les décorations sur le fronton de la porte principale.

Au n° 77, rue de Charonne, une sublime cour privée pavée dissimule derrière une lourde porte d’anciens ateliers d’ébenisterie en coursives, transformés en logements et centres d’activités divers.

On y trouve entre autres, le Théâtre de la Danse et La Loge, salle de spectacle qui tend à promouvoir les jeunes créateurs et propose danse, musique, lectures, pièce de théâtre.

Au niveau de la rue Basfroi, quelques clins d’œil d’artistes …

A l’angle de la rue de Charonne et de l’avenue Ledru Rollin, dans un cadre Art Nouveau voici un bistrot très parisien: « Le Bistrot du peintre ».

Sur la façade, en lettres d’or, le café est toujours affiché à 10c.

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