La rue du Faubourg St Antoine, quartier historique des artisans du bois, rappelons-le, et l’un des plus vieux axes de Paris, s’étend sur un peu moins de deux kilomètres de la Place de la Bastille jusqu’à celle de la Nation. Un article ayant déjà été consacré à la partie qui part de la Place de la Bastille, je vous propose de la reprendre un peu après, au niveau du Passage du Chantier (12ème) qui fera l’objet d’un prochain article.
Au n° 48 de la rue du Faubourg Saint Antoine, un immeuble signé Gustave Eiffel, le Barrio Latino, a été repris par un roi de la « night » en octobre dernier et rebaptisé le Pachamama depuis la photo (prise en septembre!)
En face du passage du Chantier et à l’angle de la rue de Charonne, la Fontaine Trogneux, appelée également Fontaine Charonne. D’une douzaine de mètres de haut, elle en impose avec sa façade à pilastres surmonté d’un fronton. Dauphins, moulures pour la déco et près du sol deux mascarons à tête de lion qui offrent de quoi étancher sa soif…
De l’autre côté de la rue, quelques taches de couleur sur les fenêtres d’un immeuble attirent le regard.
Le Passage de la Bonne Graine était autrefois une impasse, dans laquelle, comme son nom l’indique, on vendait de bonnes graines. Plus tard plusieurs ateliers d’ébénisterie s’y établirent comme ceux des établissements Rinck (1871).
Actuellement échoppes d’artisans, bars, restaurants se sont installés dans les anciens ateliers.
C’est en passant sous un immeuble qu’on emprunte la partie piétonne très étroite, entièrement pavée et encadrée de bornes d’origine, du Passage de la Main d’Or.
Au bout du passage, une gargotte colorée est devenue support de l’une de mes street artistes bien aimés…
Puis on débouche sur une partie plus large accessible aux engins motorisés qui devient rue de la Main d’Or.
La rue Forge Royale était l’une des nombreuses voies ouvrières et populaires du début du 20ème. Les anciennes façades, repeintes au goût du jour, en atteste malgré tout.
Tout comme le passage de la Main d’Or, le passage St Bernard, créé en 1854, comporte une partie piétonnière entièrement pavée et plus étroite (3 mètres environ) et une autre plus large, accessible aux voitures.
Dans la rue du même nom, quelques jolies devantures « vintage » accrochent le regard.…
Dans la rue des Immeubles Industriels, se trouve un bel exemple d’un projet qui voulait offrir confort et bien-être aux ouvriers.
C’est l’architecte Emile Leménil qui est l’auteur de cette série de 19 immeubles de trois étages, classés monuments historiques. Sobres et fonctionnels, à usage industriel et artisanal, ils ont été édifiés à partie de 1873. Ateliers au rez-de-chaussée, machines au sous-sol, logements tout confort (gaz, eau chaude, eau froide) au-dessus. A l’époque, rappelons-le, la plupart des artisans de ce quartier étaient ébénistes ou fabricants de meubles.
Les grandes baies vitrées apportaient la lumière dans l’atelier.
Une cour privée entr’ouverte permet de mieux appréhender l’agencement des lieux.