Entre les quais Regourd, Champollion, d’Aguesseau et le boulevard Gambetta, tout le secteur a été sauvegardé au plus grand plaisir du promeneur curieux et plus de trois cents batiments du 12ème,13ème et 14 ème siècle ont pu être identifiés intra muros. Ces très nombreux édifices remarquables sont la mémoire du riche passé de la ville.
Commençons la promenade Place Clément Marot, poète originaire de Cahors. Face au portail nord de la Cathédrale Saint Etienne, la statue de bronze de L’Ange de Lazaret est l’oeuvre du sculpteur Marc Petit et la propriété de la ville depuis 2015.
La biocoop occupe une maison qui est la réunion de deux boutiques médiévales ouvertes sur la rue par de grandes arcades en arc brisé.
La rue Daurade abrite plusieurs maisons typiques, mélange harmonieux de pierres, briques et bois, telles que la maison Heretié datant du 14ème siècle avec ses deux étages à colombage à l’angle de la rue et, à côté du salon de thé, la Maison Dolive du 17ème siècle.
Dans les vieilles ruelles étroites et biscornues, on a l’impression de remonter le temps.
Grâce à un programme européen(Urbact 3), la ville va pouvoir continuer la réhabilitation de la rue du Château du Roi débutée en 2016, lors de la biennale europééenne du patrimoine, et ainsi restaurer, rénover et réaffecter certains bâtiments historiques.
Au n°124, la maison recèle des vestiges datant des 12ème,13ème et 15ème siècle.
La rue qui reliait le quartier de la Baderne à celui des Soubirous, appelée à l’époque grande-rue ou rue droite est bordée pratiquement tout du long de maisons à arcades marchandes surmontées de fenêtres plus ou moins richement sculptées selon le statut des propriétaires.
De superbes portes sculptées elles aussi complètent le tableau.
Parfois le regard surprend une cour intérieure qui recèle elle aussi des vestiges d’un autre temps…
Au Moyen-Age pour soigner les nombreux indigents, il existait à Cahors cinq grands hôpitaux. Rue des Soubirous, la maison dite « Hôpital Grossia », en pierre de taille, reconnaissable à sa grande fenêtre à remplage, date du 13ème siècle. C’est l’une des plus importantes et des mieux conservées des façades médiévales de Cahors.
Une autre maison au n°88 avec une large arcade de boutique et un portail, en est une belle illustration elle aussi.
Les maisons en brique et pan de bois se succèdent…
De nombreuses fenêtres témoignent du passé.
Le long des quais, arbres et verdure sur les murs ajoutent au charme de l’ensemble.
La Maison Roaldes construite vers la fin du 15ème siècle, est également appelée Maison Henri IV car le roi y aurait logé quelques mois pendant le siège de Cahors, en 1580.
Sur l’autre rive le Moulin de Coty existait dès le Moyen Age. Remanié plusieurs fois au fil des siècles, c’est au 19ème qu’on lui a ajouté sa petite tour circulaire qui lui donne un certain cachet.
L’Eglise St Urcisse, au-dessus du Lot, est considérée comme l’un des édifices majeurs qui témoignent de la transition de l’art roman à l’art gothique . Elle ne se visite pas pour des raisons de sécurité. Elle doit son nom à l’un des premiers évêques de Cahors.
L’Horloge à billes, inaugurée en 1997, est une œuvre de Michel Zachariou. 11520 billes d’acier par 24heures,(style billes de flipper), tombent sur un balancier et font fonctionner l’horloge avec une très grande précision.
« J’ai voulu construire une machine qui donne du temps à ceux qui veulent le prendre. À ceux qui s’arrêtent pour le regarder passer…»
La rue Lastié termine cette promenade en beauté offrant elle aussi maisons en brique et pans de bois.
Et particulièrement le n° 117: une maison des 14e et 16e siècle qui a conservé son échoppe. Au-dessus, on peut observer d’élégantes fenêtres à remplage de style gothique.
Un petit clin d’oeil à ce vin qui, au Moyen Age, connaissait une grande renommée.