La colline de Petrin est la plus haute de Prague. A l’ouest de Mala Strana, elle s’élève à 318m d’altitude. Dès le Moyen Age, la forêt fait place aux vignobles et des jardins et des vergers les remplacent à leur tour au 19ème. Statues, fortifications, sanctuaires religieux, à l’ombre d’arbres centenaires dessinent un décor romantique à souhait.
Une fois passé le pont Jiraskuv, nous voici à nouveau dans Mala Strana au pied du Parc de Petrin. Les statues du memorial d’Olbram Zoubec dédiées aux victimes du communisme, descendent de la colline mi-hommes mi-zombies.
Se promener sur la colline, c’est accepter de prendre de la hauteur. Qu’il est agréable de suivre les sentiers qui serpentent à travers le parc laissant entrevoir de superbes vues sur la ville. On peut s’amuser à reconnaître les différents monuments qui se profilent entre les arbres.
Une statue baroque d’Hercule décore une première fontaine.
Nous sommes à l’extérieur des anciennes fortifications.
Une fois la porte néogothique franchie, nous voici à l’intérieur.
Plus d’un kilomètre des fortifications au sud-ouest de Mala Strana édifié par Charles IV au 14ème siècle, courent toujours le long de la colline de Petrin. On l’appelle le Mur de la Faim. La petite histoire veut qu’ il doive son nom au fait que sa construction avait été commandé pour donner du travail aux miséreux de la ville pendant la terrible famine qui ravagea la Bohême vers 1360.
Pour ceux qui ne sont pas tentés par la marche, un funiculaire est à leur disposition.
Il avait été construit pour l’exposition du jubilé de 1891 qui célébrait la toute première exposition industrielle de 1791, pour transporter les visiteurs jusqu’à la Tour Panoramique. En 1965, une partie de la colline s’étant effondrée, le funiculaire fut abandonné. Il a repris du service, il y a une trentaine d’années, après d’importants travaux de remblaiement. A mi-parcours une terrasse et son restaurant permet une vue panoramique sur le Château et l’ensemble de la ville.
Ceci est une des entrées de mines désaffectées ou de réservoirs creusés au 18ème et au 19ème pour alimenter le couvent de Strahov en eau.
Le sentier se prolonge jusqu’à l’Eglise St Laurent. Une légende prétend que Boleslav II et Saint Aldabert au 10ème siècle, ont fondé cette église sur le site d’un temple païen. Au 18ème, la petite église romane fait place à un grand édifice baroque encadré de deux tours coiffées de dômes en forme de bulbe.
La Tour panoramique est une sorte de mini Tour Eiffel, (60m de haut). Elle a été construite pour l’exposition du Jubilé de 1891. On peut accéder à sa plateforme panoramique à pied (299 marches!) ou grâce à un ascenseur. Vue imprenable à des kilomètres à la ronde garantie.( par temps clair!)
Le Couvent de Strahov fondé au 12è siècle et détruit par un incendie au 13ème, a été reconstruit dans le style gothique puis remanié dans le style baroque au 17ème. Aujourd’hui, des moines et un musée y cohabitent.
La façade ouest de son église, (L’Eglise Notre Dame) est, elle aussi, de style baroque très décorée.
On redescend dans Mala Strana, à travers les vignes, goûtant son charme si particulier.
L’œil happé par les détails architecturaux…
ou amusé par certains aspects plutôt inhabituels…
Nous voilà sur l’île Kampa.
Un bras de la Vltava, appelée la rivière du diable, dessine cette petite île à l’intérieur de Mala Strana. Il alimentait quelques moulins. On appelle cet endroit la Venise de Prague. Un parc loin de l’agitation de la foule de touristes.
La vue sur l’autre rive est superbe!
Un musée , le Musée Kampa est installé dans un des anciens moulins et abrite une collection importante d’œuvres d’Europe Centrale. Mais une collection d’art contemporain s’offre tout autour à l’œil curieux des flâneurs.
Il ne reste plus qu’à retraverser le Pont Charles pour regagner l’autre rive. Un garde comme jadis, diantre! Pour le folklore…C’est l’été!
…et les superbes bibliothèques philosophique et théologique de Strahov!
J’aimeAimé par 1 personne
Pas vues! Comme je le disais dans mon premier post, les centres d’intérêt sont multiples et en huit jours, les choix nécessaires…mais ce sont ces manques qui donnent l’envie d’y retourner..
J’aimeJ’aime