Notre Dame de Paris.(4ème)

Parler de Paris c’est évidemment évoquer Notre Dame avec ses plus de 30 000 visiteurs par jour!

Au cœur de l’île de la Cité, elle s’élève majestueuse depuis plus de 850 ans… C’est Maurice de Sully, devenu évêque de Paris en 1160, qui décide de donner à la capitale une cathédrale gothique digne d’elle. Il faudra plus de 100 ans pour en achever sa construction. Elle est dédiée principalement à la Vierge Marie. Louis Philippe décide de sa restauration au 19ème siècle et confie le projet à Viollet-le-Duc. Notre Dame est devenue incontournable pour qui visite Paris tout comme la Tour Eiffel, le Louvre ou le Sacré Cœur.

Photographiée à des saisons différentes, elle change de couleur selon la lumière du jour, passant du doré sous le soleil à l’argenté par temps de pluie. Pour y pénétrer mieux vaut tenter sa chance en hiver pour éviter de trop longues attentes sur le parvis.

Le parvis.

C’est le Baron Haussmann qui fait raser les ruelles avoisinantes et dégage le parvis délimité  par l’Hôtel Dieu, l’hôpital le plus ancien de la Capitale . La première plaque signale l’ancienne rue de Venise et la deuxième, le tracé de l’ancienne rue Neuve. Le point zéro des routes de France: c’était à cet endroit que s’élevait l’échelle qui menait les condamnés à la potence.

 

Sur la façade, la Galerie des Rois, 28 statues qui mesurent plus de 3m50 de haut, et représentent les 28 rois de Judée, ancêtres de Marie. Les statues d’origine médiévale ayant été décapitées à la Révolution, Viollet-le Duc les restaure au 19ème.

Façade Ouest, trois portails datant du 13ème siècle permettent l’entrée dans la Cathédrale: la porte la plus vaste, celle du milieu, s’appelle la porte du Jugement Dernier ; à gauche, au pied de la tour du nord, s’ouvre la porte de la Vierge ; à droite, au pied de la tour du midi, la porte Sainte Anne.

Le portail du Jugement Dernier.

Dernier portail de la façade occidentale à être installé,  il représente le Jugement Dernier selon St Mathieu. C’est le portail du milieu. Sur le linteau inférieur les morts ressuscitent et sortent de leurs tombes.

 

Sur le linteau supérieur, l’Archange Michel pèse les âmes et selon leur vie, les élus sont conduits à la droite du Christ vers le Paradis, les damnés emmenés en Enfer par le Diable. Le Christ majestueux, est assis sur son trône de gloire. Deux anges l’entourent, l’un portant les clous de la Croix et la lance et l’autre, la Croix elle-même. Marie à sa droite et Jean à sa gauche.

A hauteur de la porte, de chaque côté du Christ, les statues les plus grandes représentent les douze apôtres.

Le portail de la Vierge.

C’est celui de gauche. Prophètes et rois sont présents. Deux scènes sont représentées. Sur le linteau du milieu, Marie repose sur son lit de mort en présence du Christ et des Apôtres. Deux anges sont sur le point de l’emmener au ciel. Tout au-dessus, Marie, assise à côté du Christ qui lui tend un sceptre est couronnée Reine du Ciel par un ange. Sur le linteau du bas,  l’Arche d’Alliance sépare  trois prophètes (à gauche), de  trois rois de l’Ancien Testament (à droite).

 

 

Sur la gauche, la statue de St Denis premier évêque de Paris, martyr décapité vers 250, tient sa tête dans ses mains. En face de lui, Sainte Geneviève, tient un cierge qu’un petit diablotin cherche à éteindre. Feuillages, fleurs, fruits évoquent la cour céleste.

Le Portail Sainte Anne.

L’ancien tympan de l’ancienne cathédrale St Etienne date du 12ème s. Il fait référence à la mère de Jésus  et raconte son histoire.

Une Vierge à l’Enfant, sous un dais est assise sur un trône. Elle est couronnée et tient un sceptre. Son enfant tient le livre de la Loi. Un ange se trouve à chacun de ses côtés. Puis derrière chaque ange, se trouve à gauche, un évêque et à droite un roi. Les scènes décrites au dessous évoquent l’Annonciation, la Naissance de Jésus et la visite des Rois Mages.(Epiphanie) Sur le linteau du bas, à gauche, on assiste au mariage de Joachim et d’Anne les parents de Marie et à droite, à celui de Joseph et de Marie.

Cette statue symbolise l’Eglise Chrétienne et se trouve à gauche du portail du Jugement dernier. Une couronne sur la tête, elle porte un calice avec le sang du Christ et une lance comme une bannière. A droite du même portail, une autre statue symbolise la religion juive.

 

La façade Sud.

On l’appréhende dans son ensemble lorsque l’on se promène dans le square René Viviani ou le long de la Seine quai de Montebello. Dans un premier temps on aperçoit les deux tours, la flèche et les arcs boutants et lorsqu’on s’approche davantage, une des fameuses rosaces.

La Tour Sud, tout comme la Tour Nord, dans sa partie inférieure qui date du début du 13ème,  prend des allures de forteresse. En son milieu une tourelle percée de meurtrières abrite un escalier qui permet d’accéder aux étages.

Square Jean XIII, se dresse une statue dédiée au Pape Jean Paul II, cadeau d’un artiste russe (Zourab Tsereteli) aux polonais de Paris.  La statue semble garder la porte St Etienne qui, surplombée par une des trois célèbres rosaces, se dissimule derrière les grilles du Presbytère.

Les arcs boutants

Les grands arcs-boutants de 15m  sont construits d’une seule volée ce qui était très rare dans l’architecture gothique du Moyen Age. On les retrouve autour de la nef et autour du chœur. Chaque arc-boutant se termine par une gargouille qui se penche au-dessus du vide, chargée d’évacuer les eaux de pluie.

La flèche.

Elle culmine à 96m.  Douze apôtres en cuivre, œuvre de Geoffroi Dechaume,  tous tournés vers la ville sauf un, semblent la garder et garder Paris. Quatre rangées de trois apôtres qui se suivent aux quatre points cardinaux. Chaque groupe d’apôtres est précédé d’un animal ou personnage symbolisant les quatre évangélistes. Le Bœuf pour Luc, le Lion pour Marc, l’Aigle pour Jean et l’Ange pour Matthieu.

L’apôtre qui n’est pas tourné vers la ville, c’est Saint Thomas. Il est à l’effigie de Viollet-le-Duc, clin d’œil à l’architecte, qui semble contempler son œuvre achevée.

Le coq au sommet de la flèche contient trois reliques: une de la Couronne d’Epines, une de Saint Denis et une autre de Sainte Geneviève, chargées de protéger les fidèles.

Façade Est.

Le Chevet, c’est le demi-cercle dans la partie la plus à l’Est de la Cathédrale. Il correspond à l’abside entouré du déambulatoire et des chapelles absidiales. C’est la partie la plus ancienne.

Façade Nord

On retrouve les longues gargouilles.

 

La Porte rouge.

Elle est l’œuvre de Pierre de Montreuil qui la construisit vers 1270. Elle avait été commandée par Louis IX ( Saint Louis) et était réservée aux chanoines qui pouvaient ainsi circuler plus aisément entre Notre-Dame et le quartier de l’Île de la Cité où ils résidaient. Elle donne sur une des chapelles Nord, près du Chœur.

A gauche de la Vierge couronnée par un ange, St Louis agenouillé. A la droite de la Vierge, le Christ puis l’épouse de St Louis, Marguerite de Provence. Au-dessus, la vie de St Marcel, évêque de Paris.

La Nef.

Le plan de Notre-Dame de Paris est comme la plupart des cathédrales en forme de croix latine. La cathédrale peut contenir jusqu’à 9 000 personnes dont 1 500 dans les tribunes. Construite avant le chœur, la nef relève du premier style gothique, avec des voûtes sexpartites.

Le mur latéral de la nef est construit sur trois niveaux. Arcades et piliers massifs caractérisent le niveau du bas. Au milieu, une tribune à grandes baies en arc, divisées en 3 plus petites baies en arc elles aussi. Finalement au-dessus, de hautes fenêtres apportent la lumière sur la nef.

 

La nef est flanquée de doubles collatéraux, également voûtés d’ogives, surmontés par des tribunes. Ils sont bordés par sept chapelles de chaque côté et rejoignent le double déambulatoire qui se trouve autour de chœur. Dans le Chœur, on peut voir une  partie des stalles qui datent du début du 18ème siècle.

La clôture du Chœur date du 14 ème siècle et raconte la vie de Jésus tiré de l’Ancien Testament. Autrefois elle faisait le tour complet du Chœur, mais une partie a été détruite à la fin du 17ème siècle.

Le déambulatoire dessert neuf chapelles. Notre Dame des Sept Douleurs est la huitième et c’est la seule qui sert encore pour la prière. Elle abrite le Tombeau d’Albert de Gondi maréchal de France. Le Saint Sacrement y est exposé.

Sur le mur droit, une fresque du 14ème siècle, restaurée au 19ème, montre la Vierge accueillant l’âme de l’évêque en présence de Saint-Denis et de Saint-Nicaise.

Les vitraux.

Les façades Nord et Sud du Transept sont ornées de magnifiques rosaces parmi les plus grandes d’Europe. (plus  de 13m de diamètre) En comparaison, la rosace de la façade occidentale ne mesure « que » 9m60.

La rosace Nord avec en son  centre la Vierge et l’Enfant est restée en l’état depuis le 13ème siècle ce qui n’est pas le cas de la rosace Sud plusieurs fois refaite. Zoom nécessaire pour apercevoir les détails!

 

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