C’est tout à fait par hasard que j’ai découvert la Butte Bergeyre. Comme les autres collines de Paris, son sous-sol était d’anciennes carrières de gypse et de pierres. Elle culmine à une centaine de mètres d’altitude. Située à l’ouest des Buttes Chaumont, elle n’a pas été aménagée en espace vert et elle est, par conséquent, beaucoup moins fréquentée que sa « grande sœur ». Des artistes peintres comme Picasso ou écrivains comme André Breton y ont vécu.
Pour y accéder, il faut grimper bien sûr… Ici les 78 marches (je les ai comptées !!) aperçues rue Manin avaient attisé ma curiosité. Le petit effort en valait la peine.
Immeubles recouverts de verdure, tranquillité des ruelles pavées lui donnent une atmosphère et un cachet particulier.
Tout en haut de la butte un jardin associatif partagé et un petit vignoble « le Clos des Chaufourniers » planté en pinot noir attirent le regard du promeneur. Le jardin n’est ouvert que deux jours par semaine, le mercredi et le samedi mais devant la grille, des plantes aromatiques sont offertes aux riverains et passants intéressés.
La vue permet d’apercevoir au loin plusieurs sites touristiques bien connus.
Redescendre par la rue Lauzin où une étonnante maison ancienne de couleur ocre rose se dresse, seule rescapée parmi les immeubles puis par l’ancien chemin qui conduisait du village de Belleville au quartier St Laurent, la rue Rebeval. Là aussi il ne reste, parmi les immeubles, que deux ou trois bâtisses qui témoignent du passé.
Une fois le boulevard La Villette traversé, continuer Rue Sainte Marthe (dans le 10ème ). Cette rue qui se trouve entre le boulevard et l’hôpital Bichat a gardé son aspect de quartier populaire avec ses anciennes boutiques de couleurs vives. Les ouvriers d’autrefois ont fait place aux artisans et commerçants d’aujourd’hui… On y trouve des ateliers d’artistes, brocantes, disquaires et boutiques de créateurs.
On débouche sur la rue St Maur qui elle, regorge de courettes privées en enfilades. Au N°5, j’ai eu la chance de pouvoir me glisser avant que les grilles ne se referment et d’en découvrir une partie, à mon plus grand étonnement.
En rebroussant chemin, tombée sur un trompe l’œil sympa.