Contrairement à l’île aux Cygnes dans le quinzième arrondissement, c’est une île naturelle tout comme l’île de la Cité même si elle reste beaucoup moins touristique. Elle n’a pratiquement pas changé depuis quatre siècles. Une seule artère principale, la rue Saint Louis en l’île, la parcourt dans toute sa longueur et trois voies la traversent.
La rue St Louis en l’île est très commerçante donc on y trouve beaucoup de boutiques et restaurants blottis à l’intérieur d’anciennes maisons plus modestes du 17ème et du 18ème siècle.
Au N°31, on trouve Raymond Berthillon, le célèbre glacier classé tous les ans comme l’un des meilleurs de Paris mais malheureusement fermé lorsque j’y suis passée…
Au N°51, l’Hôtel de Chenizot acquis en 1719. Le balcon et les décorations sont l’œuvre de Pierre Vigné de Vigny. Classé aux monuments historiques depuis 2002. La première phase de rénovation s’est terminée en 2013.
Le clocher de l’église actuel date de 1765 et remplace le campanile d’origine qui avait été détruit par la foudre en 1740. Il surprend par sa hauteur (une trentaine de mètres) sa forme d’obélisque et ses ingénieux ajours qui ne donnent pas prise au vent très fort qui souffle parfois sur l’île.
La statue de l’angle de la rue Regrattier et du quai de Bourbon était celle de St Nicolas brisée à la Révolution. Et non pas celle d’une femme sans tête. Le nom de la rue ferait référence à l’enseigne d’ une boutique aujourd’hui disparue.
La rue des deux ponts et ses boutiques vieillottes typiques.
Le square Barye.
A la pointe amont de l’île, il est encadré par les deux bras de la Seine et forme un triangle. Un monument à la gloire du sculpteur, inauguré en juin 1894, édifié par Laurent Marqueste, offre aux passants des répliques d’œuvres de Barye. La Force et L’Ordre encadrent Thésée combattant le centaure Biénor. A la base du monument, Le Lion au Serpent.
Pour terminer la promenade, on peut prendre la rue des Nonnains d’Hyères, dans le quartier de St Gervais dans le Marais, du nom des bénédictines qui y possédaient une maison au 12ème siècle.
L’Hôtel de Sens.
C’est un hôtel particulier de la fin du 15ème siècle, de style gothique flamboyant, classé aux monuments historiques. Il est la propriété de la Ville de Paris depuis 1911 et abrite la bibliothèque de Forney consacrée à l’affiche et à la publicité depuis 1961.
L’Hôtel d’Aumont. Le tribunal administratif dont l’entrée se trouve rue de Jouy se repère aisément par sa façade sur jardin œuvre de Mansart. Dix-sept travées de fenêtres et une façade ornée de mascarons, de guirlandes et les balcons en fer forgé au monogramme AD, Antoine d’Aumont.
Au N°5, une ancienne enseigne, celle d’un rémouleur. » Au gagne-petit » copie de l’ œuvre d’Eugène Atget,(1767) l’original se trouvant au musée Carnavalet.
Le rémouleur boit un verre de vin devant sa petite charrette sur laquelle est fixée une meule en grès. Cela indique qu’un rémouleur tenait boutique vraisemblablement en compagnie d’un marchand de vin.