Le Jardin du Carrousel. (1er)

Encadré par l’aile Marsan du Palais du Louvres rue de Rivoli et par l’aile qui donne sur le quai Mitterrand, le Jardin du Carrousel (de six hectares environ) se trouve entre la Pyramide du Louvres et le Jardin des Tuileries. Ce dernier à l’initiative d’André Malraux, était  devenu un musée à ciel ouvert pour les sculptures d’Aristide Maillol depuis 1964. Depuis peu elles ont été transferées dans le Jardin du Carrousel.

Après avoir débuté sa carrière dans la peinture, A.Maillol a quarante ans quand il  se consacre à la sculpture. Admirateur fervent du corps féminin et très influencé par les sculptures antiques, ses nus aux formes pleines et sensuelles surgissent des bosquets disposés en éventails et s’offrent au regard curieux des passants.

A l’entrée du Jardin, face au Jardin des Tuileries, « L’Hommage à Cézanne » (1912) est une commande d’un comité d’artistes d’Aix en Provence. Une femme nue à demi-étendue, la main gauche au-dessus de son genou légèrement relevé tient un rameau d’olivier. On peut voir la version marbre rose à l’intérieur du Musée d’Orsay. (Galerie Françoise Cachin). Ce monument public inspiré d’un nu féminin provoque un scandale et les commanditaires refusent l’œuvre. La ville de Paris va l’acquérir plus tard et elle sera installée dans le Jardin des Tuileries. Cette version en plomb est plus tardive. (1943)

« Le monument aux morts de Port-Vendre » original se trouve dans les Pyrénées Orientales. Commandé et inauguré en 1919, il a été classé monument historique en 1994. C’est donc une copie qui se trouve dans le jardin du Carrousel non loin de « l’Hommage à Cézanne ». La femme à demi-étendue n’est plus nue. Elle tient, elle aussi, un rameau d’olivier mais dans sa main droite.

Une série de statues en bronze aux courbes parfaites et lisses, à la gestuelle élégante,  se dressent fièrement au beau milieu des vastes étendues de pelouse.

Voici « L’Ile de France », réinstallée en septembre 2014 après sa restauration au Musée du Louvre. Une des rares sculptures de Maillol où l’on peut voir un mouvement. Une femme nue élancée, poitrine bombée, entre dans l’eau  (la Seine?) son vêtement(?) dans les mains.

Les sculptures qui vont suivre ont été réalisées pour un collectionneur russe Ivan Morozov. Deux déesses Flore et Pomone et deux mortelles qui incarnent le printemps et l’été.

« Pomone » (1910), la divinité des fruits, nue, en appui sur sa jambe gauche, cheveux relevés, nous offre ses pommes, symbole de la fécondité et de la féminité.

« Flore » (1911), la déesse du printemps, svelte et élancée, drapée d’une longue tunique, tient nonchalamment une tresse de  fleurs.

« L’Eté » (1911) est symbolisé par une baigneuse aux formes épanouies et enturbannée qui, la main gauche tournée vers le ciel, semble se sécher au soleil.

« La Douleur » (1919.1920)

Cette statue est une copie en bronze de celle qui surplombe le monument aux morts de Céret dans les Pyrénées orientales. L’œuvre représente une femme assise, le coude droit reposant sur sa cuisse et sa tête posée sur la main droite. La souffrance est intérieure. L’attitude sobre. Le bras retient la tête, lourde par empathie ou penchée pour cacher les larmes? La femme semble écrasée par le chagrin, impuissante devant  un tel malheur.

« Jeune fille allongée ». (1921) L’original se trouve à Banyuls sur mer depuis 1994 (avec vue sur le port de plaisance). Une jeune femme appuyée sur son coude gauche étend la main droite au-dessus de son genou.

La Nuit.

L’œuvre représente une femme nue assise, les jambes pliées, la tête baissée entre ses bras posés sur les genoux. Refermée comme la corolle d’une fleur se ferme à la nuit tombée?

Les Trois Grâces (1938).

Eternellement jeunes,  elles sont la beauté incarnée. Dans la mythologie  romaine elles personnifient la Joie, la Grâce et la Beauté.

L’Arc de Triomphe du Carrousel, érigé par Charles Percier et Pierre François Léonard Fontaine entre 1806 et 1808 est une imitation de l’Arc de Septime Sévère à Rome. Il célèbre la victoire de Napoléon Bonaparte à la bataille d’Austerlitz en 1805.

Les colonnes corinthiennes sont de marbre blanc et rouge, les bas-reliefs retracent les moments clefs de la campagne.

Face au Louvre, à gauche: La Capitulation d’Ulm par Pierre Cartellier  et à droite: La Bataille d’Austerlitz par Jean Esparcieux.

A chaque colonne correspond une statue d’un soldat de la Grande Armée.

De gauche à droite : un cuirassier par Charles-Auguste Taunay, un dragon par  Charles-Louis Corbet, un chasseur à cheval par Jean-Joseph Foucou et un grenadier de cavalerie par Joseph Chinard.

Au sommet, St Marc à la tête d’un quadrige est la copie du trésor de guerre rapporté de Venise, qui avait dû être rendu après la défaite des troupes napoléoniennes à la bataille de Waterloo en 1815. Œuvre de François Joseph Bosio, il est encadré  par deux Victoires, ajoutées à l’ensemble après la restitution de l’original.

Le pavillon de Marsan se trouve à l’extrémité nord-ouest du Palais du Louvre. Il abrite le Musée des Arts Décoratifs depuis 1905.

Vue de la Place des Pyramides, avenue du Général Lemonnier.

Vue du Jardin du Carrousel.

 

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