Autrefois le quartier de la Roquette, proche de la Place de la Bastille, était tristement célèbre à cause de ses deux prisons: la Grande Roquette qui accueillait les grands criminels et la Petite Roquette réservée aux femmes et aux jeunes délinquants. Depuis 1974, un jardin public remplace cette dernière dont il ne reste que les deux piliers du portail d’entrée et le quartier est devenu branché et très fréquenté par les noctambules.
La rue de la Lappe, doit son nom à un maraîcher qui possédait là des jardins au 17ème siècle. Elle attire une population jeune et festive avec ses nombreux bars, ses galeries d’art et ses restos qui ont gardé leur air d’autrefois. Elle n’a plus rien à voir avec le repaire des « apaches », voyous de tout poil, qui fréquentaient ses troquets au début du siècle dernier.
Le Balajo, du nom de son propriétaire qui faisait danser la java au tout-Paris au son de son accordéon, est ouvert depuis 1936, date des congés payés. A ses débuts, c’était un des dix-sept bals musettes qui fleurissaient dans la rue et où on dansait la bourrée puis un peu plus tard la java. Il accueille toujours une clientèle des plus branchées.
Le vieux passage Louis Philippe qui donne sur le passage Thiéré a perdu son porche d’origine mais les pavés sont toujours là.
Passage Thiéré. Là aussi, les anciens ateliers ont été transformés en boutiques d’artisanat pour la plupart.
Cité de la Roquette.
Au n°60 cité de la Roquette, l’impasse privée débute avec une maison aux marches de guingois, de style Renaissance et Gothique.
Quand on avance on longe d’anciens ateliers qui semblent être restés dans leur jus.
Rue de la Roquette, maisons anciennes, restos, boutiques et vieilles enseignes se succèdent tout du long.
Le théâtre de la Bastille propose des spectacles de théâtre et danse contemporains. C’est l’un des théâtres les plus novateurs de Paris.
Au n°68, la fontaine, appelée Fontaine Molinos, du nom de celui qui a dessiné les plans, date de 1846. Un fronton triangulaire, à cinq mètres de hauteur, surmonte une élégante arcade. La fontaine n’est plus en eau mais deux petits bancs de pierre de chaque côté d’un mascaron de bronze en tête de lion, permettent de s’y reposer.
La demi-coupole intérieure est décorée très finement. Les motifs sont variés. Le bandeau intérieur est décoré de petites têtes de lion. La date en chiffres romains est la date de la construction.
Au n°71, une porte monumentale, classée, vestige d’une ancienne maison de plaisance du 18ème siècle, appelées aussi Folie .
Rue Basfroi, la Compagnie Defrise propose toujours ses services de location de mobilier dans l’immeuble en briques rouges aux motifs art déco d’origine.
A l’angle de l’Avenue Ledru Rollin, on peut voir d’autres motifs orner la façade d’un immeuble à hauteur du dernier étage.
Après avoir traversé le boulevard Voltaire, et la très animée Place Léon Blum, on arrive dans une petite impasse pleine de charme dont le calme contraste fortement avec le brouhaha alentour. C’est la Cité Industrielle et son havre de verdure.
Le Square de la Roquette a été réalisé sur l’emplacement de l’ancienne prison de la Petite Roquette. L’ancien portail d’entrée de la prison est devenu l’entrée du jardin.
L’endroit est agréable et ombragé. Une fontaine agrémente l’ensemble.
Un peu plus loin à hauteur du n°188 un ensemble d’immeubles en briques rouges disposés en U attise la curiosité. Ils abritent entre autres, une Galerie d’arts et un studio de production.
Si on redescend vers le Boulevard Voltaire pousser jusqu’à La Cité Popincourt qui se trouve au début de la rue de la Folie Méricourt